Bonjour,
En relisant encore, Le Petit Prince de Saint Exupéry, je vous en ai déjà parlé, je me suis arrêté sur un petit paragraphe que je restitue ici :
» J’ai toujours aimé le désert. on s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. on n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence. . . »
Le mot désert nous offre l’adjectif désertique. ce qui est synonyme de stérile, vide, peu propice à la vie !
Or cette phrase de Saint Exupéry nous démontre tout le contraire !
Pour avoir passé 4 jours seul dans le désert au sud de l’Égypte, je peux dire que je rejoins Saint Exupéry avec une touche très personnelle :
On ne voit rien d’habituel, on n’entend rien d’habituel et nos yeux contemplent l’immensité du désert à perte de vue, nos oreilles perçoivent le moindre bruissement de grains de sable qui se mêle au bruits de notre corps, telle la respiration et les battements du cœur.
Ce qui m’a surtout impressionné, c’est de rester des heures à regarder le vol majestueux d’un aigle solitaire, écouter le chant des dunes qui bougent, sentir un souffle sur ma peau, être surpris par des odeurs venues d’on ne sait ou . . . ?
Après un temps d’accoutumance ou d’apprivoisement, la découverte majeure fut bien de me sentir devenir mon propre observateur, de prendre conscience de mon corps dans sa globalité et surtout de mes pensées dans ce silence, et le silence du désert, par contagion faisait naitre un silence mental fort impressionnant, je n’étais pas seul. . . , j’étais en ma propre compagnie . . . .
Jacques