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La Madeleine de Proust

Bonjour,

Faisant suite à mon article sur la mémoire du 15 décembre, je rebondis avec cette expression passée dans le langage courant et qui est interprétée selon les sources que j’ai pu obtenir de différentes façons ( certaines plus heureuses que d’autres . . . !). La vue, l’odeur et le gout de ce petit gateau né à Commercy dans la Meuse ont permis à Marcel Proust ( Je vous passe la longue liste de ses différents prénoms ) de retrouver des souvenirs, des impressions de son enfance en Normandie . . . Pour moi cette évocation est très riche, car je suis né en Lorraine, pas très loin de Commercy et mon enfance a été bercée par les madeleines de Commercy – il y en avait de deux marques différentes : La cloche d’or et Grosjean actuellement les madeleines de Commercy sont commercialisées par les biscuits Saint Michel situés à Saint Michel Chef Chef en Loire Atlantique et elles sont encore fabriquées à Commercy.

L’histoire de la madeleine est intéressante : le pâtissier de Stanislas qui recevait son beau-père, Louis XV, dans son chateau de Commercy a raté son dessert et une jeune cuisinière lui a donné une recette de sa grand-mère, le roi séduit par ce dessert demanda quel en était le nom et comme la jeune fille ne savait que répondre, il lui demanda son nom et le bon roi décréta :  » Nous l’appellerons Madeleine, comme toi ! « 

Et donc, comme moi, même si mon patronyme vient de la Normandie, vous aurez compris que j’aime les madeleines et que j’en ai mangé plus que Marcel proust !

Jacques

GRAND PRÉ

Bonjour,
Mon histoire acadienne aurait débuté il y a 35 ans, du moins c’est ce que je pensais jusqu’à tout récemment…
Le 25 Aout 2018, je suis allé en  » pèlerinage  » à Grand pré en Nouvelle Écosse, temps magnifique, le site de Parcs CANADA est impressionnant quand nous savons ce qui s’est passé à cet endroit.
En 1755 et pendant 8 ans les Anglais ont déporté les Acadiens, francophones et catholiques qui habitaient dans les régions est du Canada.
La visite du site de Grand Pré m’a permis de constater que les Acadiens qui avaient colonisé ces régions, créé des digues avec des  » aboiteaux  » pour assécher les marais et en faire des terres cultivables à partir de 1604, avaient trouvé la recette pour faire de ces marais insalubres un nouveau paradis qui avait reçu le nom d’Arcadie en souvenir des poètes de la Grèce ancienne.
Des dizaines de milliers d’Acadiens ont été déportés et tués par les armes ou les épidémies et un scalp d’Acadien était récompensé d’une prime de 25 dollars, somme importante pour l’époque.
C’est donc à Grand pré que je me suis reconnecté avec cette période historique douloureuse, que pourtant j’avais découverte auprès des Acadiens du
Nouveau-Brunswick.
Le site de Grand Pré vibre encore de tout ce qui s’est passé dans ces années de conflit entre la France et l’Angleterre.
J’ai compris pourquoi et comment les descendants des Acadiens de nos jours ont entamé une guérison de leurs blessures en développant la fierté de leurs racines acadiennes et je suis fier d’en être le témoin privilégié !

Jacques (-adien !)