Bonjour,
Mes aventures dans le scoutisme m’ont rapidement confronté à la notion de nœud !
La vie au grand air, au contact de la nature exigeait l’apprentissage des nœuds pour toutes les ficelles ou cordes que nous devions utiliser. J’ai bien aimé ce comportement manuel et intellectuel car nous devions non seulement apprendre à faire et à défaire les nœuds et aussi mémoriser le nom très imagé de chacun.
Après le scoutisme, j’ai découvert la voile et tout son arsenal de nœuds dont notre vie dépendait. Adieu les cordes et les ficelles, il fallait relier des « écoutes », des « drisses », des « amarres », des ‘aussières » car sur un voilier le mot « corde » est tabou (elle désigne la corde du pendu dans la marine à voile).
Plus tard, beaucoup plus tard, j’ai compris que nous étions capables de faire des nœuds avec les fils de la vie…
Que ce soit dans n’importe quel domaine de notre vie, au lieu de dérouler tranquillement notre destin comme une rivière au fil de l’eau, nous avons l’aptitude ou l’habitude de faire des liens inutiles ou compliqués, de chercher midi à quatorze heures ou de tisser des mensonges plus gros que nous.
Notre plus grand défi, après avoir pris conscience de leur existence, consiste à dénouer ces liens familiaux difficiles, ces rapports douloureux aux événements de notre passé et toutes ces pelotes de fils enchevêtrés de nos pensées.
Ce qui a été lié par l’homme peut être délié par ce même homme, et même un fil de pêche !
Jacques
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