La Mort Fine

Bonjour,

Hélas, ce n’est pas un jeu de mots, c’est un appel à la prudence car je constate malheureusement que certains médecins utilisent trop souvent la prescription de dérivés de la morphine en première intention. C’est justement après avoir vue en consultation une jeune femme qui avait reçu une ordonnance de ces dérivés pour des douleurs de l’épaule. En discutant avec cette personne, j’ai appris qu’elle n’avait pas été informée des inconvénients de ce type de médicaments et je crois qu’il est important d’informer toutes les personnes concernées des conséquences possibles. Le premier risque est le développement d’une « Accoutumance », c’est-à-dire le fait que le corps s’habitue à la posologie et qu’il soit nécessaire d’augmenter les doses ou que le patient de lui-même, pour son confort soit tenté de prendre plus de comprimés que ce qui lui avait été indiqué. L’autre danger est  » l’Assuétude » qui consiste en une dépendance très fréquente avec ce genre de drogues. Soulager une douleur n’est pas suffisant si la cause de la douleur n’est pas identifiée, sachant que la douleur ressentie par une personne est un signal envoyé par le cerveau pour exprimer l’existence d’une souffrance physique, mentale ou émotionnelle. Je peux comprendre le contexte des services d’urgences, débordés par la demande, mais cela n’explique pas la  » facilité  » d’inscrire en première intention, un médicament aussi dommageable pour la personne. Je rappelle la règle d’Hippocrate :  » Primum, non noscere ! » ce qui veut dire : « Avant tout, ne pas nuire  » . . .

Jacques

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